Se conduire avec sagesse (Stuart Olyott)

« Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur les louanges du Seigneur; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ. » (Éphésiens 5:15-21)

Nous devons marcher dans l’amour, la lumière et la sagesse

Les croyants doivent marcher dans l’amour et dans la lumière. Ils doivent aussi marcher dans la sagesse. C’est ce que dit le verset 15 : « Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages. » 

Un chat qui marche au sommet d’un mur incrusté de morceaux de verre marche avec circonspection ! Il regarde où il pose les pattes. Les chrétiens doivent, eux aussi, marcher avec prudence, avancer avec précaution et ne pas foncer tête baissée, vivre comme bon leur semble, mais faire attention à chaque pas. 

Ayons honte de « tuer le temps » !

Cela ne peut se faire sans une bonne perception du temps dans lequel nous vivons (v.16). Le mal est partout, et rien n’incite autant les gens à faire le mal que l’oisiveté. Le diable trouve toujours des activités à proposer aux gens désœuvrés. Ayons honte de « tuer le temps » ! Combien de chrétiens rentrent du travail ou de l’école en se demandant à quoi occuper leur soirée ! « Nous verrons bien le moment venu ! », se disent-ils. Ce sont là des propos païens qu’il faut dénoncer comme tels. 

La vie est remplie d’occasions pour faire le bien et nous devons en profiter au maximum. Il faut « racheter » le temps, l’estimer à sa juste valeur et l’utiliser à bon escient. D’où la nécessité d’y réfléchir d’avance. Décidons de la direction à prendre et faisons attention où nous mettons les pieds. Voilà ce que signifie concrètement se conduire avec « circonspection ». Ne pas planifier son temps conduit au péché.

Ne soyons pas inconsidérés

« C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (v.17). Quelle est la volonté de Dieu pour votre vie ? Avez-vous déjà cherché à la connaître ? Avez-vous trouvé la réponse ? Quels engagements le Seigneur souhaite-t-il que vous preniez ? Auxquels voudrait-il que vous renonciez ? À qui désire-t-il que vous écriviez ? À qui aimerait-il que vous rendiez visite ? À quelle œuvre chrétienne tient-il à ce que vous vous consacriez ? Quelles études particulières suivre ? Quels loisirs sont légitimes ? Quelle part de votre temps passer à la maison ? Combien d’heures supplémentaires consacrer à votre travail ? Nous devrions être capables de répondre à toutes ces interrogations, parce que nous y avons réfléchi et nous en avons fait un sujet de prière. Ne soyons pas inconsidérés, mais comprenons ce que le Seigneur attend de nous.

Soyons toujours maîtres de nous-mêmes

Ceci dit, Paul aborde un péché particulier très répandu de son temps, ainsi que du nôtre, celui de l’ivrognerie. « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche » (v.18). Le chrétien doit toujours être maître de lui-même, ne jamais perdre le contrôle de ses sens, car il risque alors de succomber à la recherche du plaisir illicite et à l’immoralité. Lorsque vous laissez aller les rênes d’un cheval sauvage, qui sait où il vous mènera ? 

Il ne faut évidemment pas restreindre la portée de ce verset. Il est mal de s’enivrer de vin, mais il est tout aussi mal de s’enivrer avec de la bière. Certaines personnes « s’enivrent » du bruit qui accompagne les soirées disco au point de « disjoncter ». D’autres se droguent pour s’évader. Qui peut dire le nombre et la diversité des facteurs capables de tordre l’esprit ? Ceux qui suivent le Seigneur Jésus ne doivent jamais se compter parmi ceux qui n’ont plus l’entière maîtrise de leurs facultés. Il nous est impossible de vivre comme eux, car c’est ainsi que se conduit le monde perdu. 

Soyons « remplis de l’Esprit »

Les chrétiens sont plutôt invités à être « remplis de l’Esprit » (v.18). On retrouve cette expression employée de diverses manières dans le Nouveau Testament ; il vaut la peine de prendre le temps d’en faire l’étude. Ici, l’ordre s’adresse à tous les chrétiens, car l’impératif est au pluriel. 

Il ne s’agit pas d’une option facultative, mais d’une obligation. De plus l’ordre est à la voix passive ; le chrétien doit donc se prêter volontairement à une action de Dieu en lui. Enfin, l’ordre est au présent continu en grec ; il s’agit par conséquent d’une œuvre qui s’accomplit en permanence. Paul dit en somme : « Laissez-vous constamment remplir du Saint-Esprit. » 

Les 4 conséquences liées à la plénitude de l’Esprit

Dans les versets 19 à 21, la construction de la phrase en grec précise les quatre conséquences liées à la plénitude de l’Esprit.

  1. Les chrétiens s’entretiennent, ils se parlent les uns aux autres. Ils jouissent de la communion fraternelle dans un esprit de louange. L’Esprit ne les divise pas ; au contraire, il les rapproche les uns des autres (v.19).
  2. Ils chantent et célèbrent les louanges du Seigneur de tout leur cœur. Ils voient la grandeur du Dieu de l’Écriture et leur cœur déborde d’une louange joyeuse (v.19).
  3. Ils rendent continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom du Seigneur Jésus-Christ. Ils ne se plaignent de rien de ce qui leur survient. Ils savent que leur Père céleste le leur a envoyé et ils lui en sont reconnaissants. En s’approchant de lui, ils comptent toujours sur la médiation de leur Sauveur (v.20).
  4. Ils se soumettent les uns aux autres dans la crainte de Dieu. Chacun estime l’autre supérieur à lui-même. Personne ne se considère comme le plus grand. Tous ont le souci de traiter leurs frères et sœurs d’une manière qui plaît à Dieu (v.21).

Comment pouvons-nous être remplis de l’Esprit ?

Le passage que nous étudions nous a beaucoup appris sur la manière de vivre en chrétiens. Nous pouvons en résumer toutes les exhortations en une seule phrase : « Soyez remplis de l’Esprit ! » Comment faire ? 

Abreuvons-nous des vérités spirituelles

Le verset 18 le montre clairement. Comment une personne s’enivre-t-elle de vin ? Elle boit sans arrêt jusqu’à ce que la boisson prenne le contrôle de son être. Appliquons le même principe à la vie spirituelle. Abreuvons-nous des vérités spirituelles jusqu’à ce que nous soyons sous le contrôle de l’Esprit. C’est le Seigneur Jésus-Christ qui donne l’Esprit, comme il le dit en Jean 7:37-39 : 

« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. » 

Pour être continuellement remplis de l’Esprit, nous devons boire sans cesse, aller vers le Seigneur Jésus et nous désaltérer auprès de lui. Nous le faisons lorsque nous prions, écoutons la prédication de la Bible, étudions personnellement les Écritures, cultivons la communion fraternelle, participons à la Cène et nous engageons dans toutes sortes d’exercices spirituels et de piété. Tandis que l’Esprit accomplit son œuvre par ces moyens, nous devenons des êtres de plus en plus spirituels, ce qui se constate par les quatre conséquences que nous avons rappelées plus haut. 

Dans ce monde pervers, y a-t-il quelque chose qui soit plus frappant et agréable que de voir des gens marcher jour après jour avec Dieu ? En prenant à cœur ce que nous venons d’étudier, cette façon de marcher peut être la nôtre.


Cet article est tiré du livre : La force est en Christ de Stuart Olyott