Sept questions importantes pour résumer Ésaïe 53 (John MacArthur)
On pourrait résumer Ésaïe 53 en posant une série de questions.
Premièrement : Quel est le thème de ce chapitre ?
Son thème est la souffrance : une souffrance horrible, épouvantable, traumatisante et agonisante. Le Serviteur était un « homme de douleur et habitué à la souffrance » (v. 3). Il a porté nos souffrances, il s’est chargé de nos douleurs, il a été « puni, frappé de Dieu, et humilié » (v. 4). Il a été blessé, brisé, puni et meurtri (v. 5). Il a été maltraité et opprimé, comme un agneau qu’on mène à la boucherie (v. 7). Il a connu l’angoisse et le châtiment, a été retranché de la terre des vivants, et frappé pour les péchés de son peuple (v. 8). Il a été brisé par la souffrance (v. 10), et le verset 11 fait référence à l’angoisse de sa souffrance.
La souffrance du Serviteur conduit à une deuxième question : Sa souffrance était-elle méritée ?
Non, cette souffrance n’était pas méritée par celui qui l’a endurée, parce qu’il n’avait « point commis de violence et qu’il n’y [avait] point eu de fraude dans sa bouche » (v. 9). Et puisque c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle (Mt 12.34), il n’y avait ni mal ni tromperie dans sa bouche, car il n’y en avait pas dans son cœur. En fait, le verset 11 l’appelle « le Juste ».
Troisièmement : Dieu a-t-il tenté de protéger son Serviteur contre la souffrance ?
Non. En fait, « il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance » (v. 10).
Quatrièmement : Est-ce que le fait que Dieu n’a pas protégé le Serviteur muet et sans péché est compatible avec la nature juste de Dieu ?
Oui, parce que la souffrance du Serviteur était de nature substitutionnelle, et qu’elle a été endurée non pas pour ses propres péchés, mais pour ceux des autres. « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (v. 5) ; « L’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (v. 6) ; « Il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple » (v. 8) ; « Il se chargera de leurs iniquités » (v. 11) ; « Il a porté les péchés de beaucoup d’hommes » (v. 12).
Cinquièmement : Pourquoi le Serviteur se soumettrait-il volontairement à une telle chose ? Pourquoi un homme juste devrait-il souffrir si horriblement, sans être protégé par Dieu, et souffrir en substitut pour des péchés qu’il n’a pas commis ?
Parce que c’est avec empressement et amour qu’il a obéi à la volonté de son Père. Il s’est donné lui-même comme sacrifice pour les péchés des autres (v. 10), et de son plein gré, « il s’est livré lui-même à la mort » (v. 12).
Quelle personne extraordinaire est-il pour souffrir autant, pour souffrir sans l’avoir mérité, pour souffrir sans la protection d’un Dieu juste, alors qu’il était juste, pour souffrir volontairement comme substitut !
Sixièmement : Quel est l’aboutissement de sa souffrance ?
Tout d’abord, par sa souffrance, il justifiera beaucoup d’hommes. Il leur attribuera sa propre justice. « À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités » (v. 11).
Ensuite, il sera exalté :
Voici, mon serviteur prospérera ;
Il montera, il s’élèvera, il s’élèvera bien haut.
De même qu’il a été pour plusieurs un sujet d’effroi,
Tant son visage était défiguré,
Tant son aspect différait de celui des fils de l’homme,
De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie ;
Devant lui des rois fermeront la bouche ;
Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté,
Ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu (És 52.13,15).
Septièmement : Qui est ce Serviteur, qui de son plein gré, a enduré une telle souffrance ?
Il ne peut être personne d’autre que le Seigneur Jésus-Christ. Comment serait-il possible d’ignorer cette évidence ?
J’espère ardemment que si vous avez poursuivi votre lecture jusqu’ici, vous voyez la vérité, et que, peu importe que vous soyez juif ou non-juif, votre humble confession fasse écho au message d’Ésaïe 53. Dans toutes les Écritures, aucune autre vérité ne soulage autant nos peines : « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; […] Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (És 53.4,5).
Cet article est tiré du livre : L’Évangile selon Dieu de John MacArthur