Toute prédication doit commencer par l’exégèse (David Helm)

Toute prédication doit commencer par l’exégèse. Autrement dit, la contextualisation, la réflexion théologique et les questions d’aujourd’hui sont pour l’instant mise de côté, de sorte que l’on peut s’engager dans un processus de préparation respectueux des priorités. J’entends par là qu’un prédicateur fidèle entame le processus de préparation du sermon en considérant attentivement quel était l’auditoire initial d’un texte biblique et quel était l’objectif du texte pour ces lecteurs. Il fait donc de ce premier auditoire sa préoccupation première de trois manières distinctes. D’une façon ou d’une autre, il :

  1. Permet au contexte biblique (plutôt qu’à son propre contexte) de déterminer le sens du texte.
  2. Écoute attentivement le texte jusqu’à ce qu’il sache comment il s’inscrit dans le message global du livre.
  3. Discerne la structure du texte et son idée maîtresse.

Avez-vous remarqué que rien dans la liste ci-dessus ne parle de contextualisation ? La contextualisation est importante, certes, mais les bons enseignants bibliques s’entraînent à aborder cette étape plus tard dans le processus.

La contextualisation est un bon associé, mais un mauvais maître. Faites-la passer avant les étapes exégétiques de votre préparation et les complications ne tarderont pas à émerger. Le problème est que nous sommes trop nombreux à repousser l’exégèse en fin de préparation pour nous concentrer sur la culture et notre capacité à faire un rapprochement avec elle.

Ainsi, pour bon nombre d’entre nous, notre plus grand défi consiste à restructurer les priorités. La première étape en vue de la prédication textuelle est de traiter la contextualisation comme un partenaire auquel on est étroitement associé tout en le dirigeant, et non l’inverse.


Cet article est tiré du livre : La prédication textuelle de David Helm