À Pasteur John vous répond, nous aimons célébrer toutes les implications de la providence de Dieu. La vérité selon laquelle Dieu gouverne tout ce qu’il a créé est glorieusement vraie. Et lorsque nous la voyons et l’embrassons comme vraie et glorieuse, cette doctrine peut avoir un impact très profond et définitif sur la façon dont nous vivons nos vies.
Dans ce podcast, nous nous concentrerons sur le but absolument ultime de tout. Vers quoi tend toute la providence de Dieu de toute éternité et dans l’histoire ?
Un effet pratique, le plus grand, résultant du fait de voir et de savourer la providence universelle de Dieu est le suivant : la providence nous permet d’être assurés – alors que nous faisons face à tous les plaisirs et à toutes les difficultés de la vie, et alors que nous faisons finalement face à la mort et à l’éternité – que pour toute l’éternité, la passion de Dieu d’être glorifié et notre passion d’être satisfait ne seront pas en conflit pour toujours, mais qu’en fait, par le glorieux dessein de la providence, Dieu sera pour toujours glorifié en nous grâce au fait que nous trouverons à jamais notre bonheur en lui. Pour moi, il n’y a rien de plus grand que je puisse vous dire à propos de la providence de Dieu que cela.
Au fur et à mesure que « l’infinie richesse de sa grâce [de Dieu] par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ » (c’est l’expression que Paul utilise dans Éphésiens 2.7) est déversée sur nous, mesuré pour toujours, Dieu sera de plus en plus glorifié en nous au fur et à mesure que nous trouverons de plus en plus notre bonheur en lui, au fur et à mesure qu’il nous prodiguera ces richesses infinies et inépuisables, qui ne peuvent jamais être ennuyeuses pour toujours et à jamais.
C’est le but ultime de la providence, et la providence veille à ce que ce but se réalise. Nous pouvons être sûrs qu’elle fera en sorte qu’il en soit ainsi, et nous attribuons à la providence toute cette gloire.
Dieu sera pour toujours glorifié en nous grâce au fait que nous trouverons à jamais notre bonheur en lui.
La beauté de l’épouse
Maintenant, je sais qu’il y en a qui m’entendront décrire le but ultime de la providence comme ça et qui diront : « C’est trop personnel et individualiste et pas assez corporatif et pas assez cosmique. » D’accord, je comprends tout à fait. Permettez-moi d’aborder le même objectif d’une autre manière, sans contredire ce que je viens de dire ni diminuer la douceur de l’expérience individuelle de la joie de Dieu en nous et de la nôtre en lui. Je ne veux rien diminuer de tout cela, mais permettez-moi d’aborder la question d’une autre manière pour voir si je peux aider les personnes qui craignent que la réalité collective et la réalité cosmique ne soient pas représentées. Ainsi, je ne diminuerai en aucune façon cette réalité. Paul dit dans Éphésiens 5.25-27 :
Christ a aimé l’Église. Il s’est donné lui-même pour elle afin de la conduire à la sainteté après l’avoir purifiée et lavée par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.
Il est donc juste de dire que l’un des grands objectifs (on pourrait même l’inclure dans l’objectif ultime de la providence) est que Dieu, par la mort de son Fils, crée, purifie, embellit et présente à son Fils une épouse d’une beauté éblouissante, l’Église – pas seulement John Piper en tant qu’individu, mais l’Église. Il ne s’agit pas seulement d’individus. Il s’agit d’une réalité collective : des chrétiens individuels qui, ensemble, forment quelque chose de nouveau, une épouse collective – une épouse belle, magnifique, sans tache, sans reproche, dont Jésus Christ pourra jouir pour toujours.
Mais je demande : quelle est sa beauté ? Quel est ce processus d’embellissement ? Et Paul l’explique dans le cadre d’Éphésiens. C’est sa sanctification, sa sainteté. Et qu’est-ce que la sainteté chez l’épouse ? C’est l’obéissance joyeuse à toute la Parole de Dieu. C’est essentiellement le fait qu’elle aime Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force, ce qui se traduit par un amour glorifiant Dieu pour les autres. C’est son plaisir en Dieu et son reflet de Dieu.
Par conséquent, pour l’exprimer plus complètement, le but ultime de la providence de Dieu est de glorifier sa grâce dans la beauté spirituelle et morale de l’épouse indigne de Christ, rachetée par le sang, alors qu’elle trouve son bonheur en, reflète et donc magnifie sa grandeur, sa beauté et sa valeur par-dessus tout.
Nouvelles dimensions de la gloire
Mais même cette expression collective du but ultime de Dieu a besoin d’au moins une dimension supplémentaire pour atteindre ses proportions bibliques. Certes, la joie toujours plus grande de l’épouse dans les richesses inépuisables de la gloire de son Époux, Jésus Christ, constituera l’essence de la manière dont Dieu sera glorifié dans les siècles à venir. Oui, je crois cela, mais son essence ne représente pas sa totalité. La totalité de la manière dont Dieu est glorifié n’est pas épuisée par la joie que l’épouse éprouve dans l’Époux.
L’épouse habitera une nouvelle création. Nous en arrivons à la question cosmique. Et ce n’est pas accessoire, non, ce n’est pas accessoire. Parce que, dans cette nouvelle création, elle verra des dimensions de la gloire de Dieu comme jamais auparavant.
- Les cieux se réjouiront (1 Chroniques 16.31 ; Psaume 96.11).
- Le soleil, la lune et les étoiles lumineuses loueront le Seigneur (Psaume 148.3).
- La terre sera dans l’allégresse (1 Chroniques 16.31 ; Psaume 96.11).
- Les mers, d’un nouveau genre, rugiront de louange (1 Chroniques 16.32 ; Psaume 97.1).
- Les fleuves battront des mains (Psaume 98.8).
- Les montagnes pousseront des cris de joie (Psaume 98.8).
- La campagne et tout ce qui s’y trouve seront en fête (1 Chroniques 16.32 ; Psaume 96.12).
- Les arbres des forêts pousseront des cris de joie (1 Chroniques 16.33 ; Psaume 96.12).
- Le désert fleurira comme un narcisse (Ésaïe 35.1).
Le monde créé, libéré et perfectionné, ne cessera jamais – jamais – de proclamer la gloire de Dieu. Ce sera notre demeure, la demeure de l’épouse avec Christ.
Mais la demeure ne représente pas une famille. Le nouveau cosmos n’est pas une relation. La beauté du nouveau monde n’est pas une épouse. Le théâtre parfait de la création sera glorieux, rayonnant de Dieu. Mais le drame dans le théâtre, l’expérience humaine de Dieu en Christ – et non le théâtre – sera au premier plan pour magnifier le Dieu de la providence qui embrasse tout, qui est omniprésent. Et la beauté et la valeur inégalées de l’Agneau régnant, Jésus Christ, qui a été immolé, constitueront le chant principal de l’éternité (Apocalypse 5.12). Nous chanterons à propos des rivières, des montagnes, des mers et des déserts en fleurs, mais oh, nous chanterons à propos de notre Époux. Et la joie de l’épouse sera l’écho principal des excellences de Christ et de Dieu, et le centre de son plaisir éternel.
Unis pour toujours
Ce livre, le livre de la providence, est traversé comme par un fil d’or par la vérité que Dieu a conçu le monde et qu’il exerce sa providence de telle sorte que sa gloire pour nous avoir sauvés et notre joie de le voir soient à jamais unies, et non pas opposées, car toutes deux croissent l’une par rapport à l’autre. Lorsque les richesses incommensurables de la gloire de Dieu qui nous a sauvés par l’immolation de l’Agneau seront dispensées pour toujours et continuellement de son trésor infini, notre joie augmentera avec chaque nouvelle vision et chaque nouveau goût de sa gloire. Et à mesure que notre joie en Dieu augmente, sa valeur sera perçue comme un trésor de plus en plus grand qui se reflète dans les plaisirs de son peuple.
La providence de Dieu, omniprésente, imparable, nous est précieuse dans la mesure où nous espérons que ce jour viendra – et il viendra. Dieu sera toujours de plus en plus glorifié à mesure que nous trouverons de plus en plus notre bonheur en lui. « Il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite » (Psaume 16.11). « Élève-toi au-dessus du ciel, ô Dieu, que ta gloire soit sur toute la terre ! » (Psaume 57.6). Seigneur, viens. Viens.
Pasteur John Piper vous répond présente les réponses que le pasteur John Piper donne à des questions théologiques et pastorales difficiles. Ce podcast, créé en partenariat avec Desiring God, vous est offert par Revenir à l’Évangile, un blog et un ministère de Publications Chrétiennes. Pasteur John répondra à deux questions chaque semaine. Vous pourrez entendre ses réponses sur notre blog, Facebook, Youtube, Apple Itunes Store et sur l’appareil que vous utilisez pour écouter des podcasts.
Cet article est une traduction de l’article anglais « Finding Hope in God’s Unfolding Plan » du ministère Desiring God par Timothée Davi.
