Un amour sacrificiel (Michael Lawrence)
Nos Églises devraient se distinguer des autres communautés par leur amour.
Jésus a dit : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13.34,35).
Notre témoignage est déterminé par notre façon de nous aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés
Comment Jésus nous a-t-il aimés ? En mourant sur la croix. Comment devons-nous nous aimer les uns les autres ? En nous pardonnant mutuellement et en donnant nos vies les uns pour les autres. Alors que l’histoire de l’Évangile se déploie dans le livre des Actes, nous voyons que cet amour mutuel en Christ ne se limite pas qu’aux chrétiens juifs. L’amour de Christ s’étend aussi aux non-Juifs. Plus tard, Paul fait remarquer qu’à travers l’amour et l’unité des Juifs et des non-Juifs, grâce à l’Évangile, la sagesse, la puissance et la grâce de Dieu sont révélées à l’univers (Ép 3.10).
Aimer comme Jésus par la puissance de l’Évangile
Nous n’avons pas besoin de la sagesse et de la puissance de Dieu pour aimer ceux qui nous ressemblent. Cela est plutôt facile. Jésus dit que même les collecteurs d’impôts ont des amis (Mt 5.46). Or, le Christ nous a aimés alors que nous étions encore ses ennemis. Aimer comme Jésus signifie d’aimer ceux qui sont complètement différents de nous, et cela prend la puissance de l’Évangile.
Nous ne devrions pas modeler nos Églises d’après les clubs
L’unité aimante que nous avons grâce à l’Évangile est la principale différence entre un club et une Église. Les clubs, les groupes d’intérêts et les Églises faites sur mesure sont des endroits où ceux qui se ressemblent peuvent profiter de leurs points communs. Par contre, dans une Église véritable, nous n’avons pas besoin d’avoir quoi que ce soit en commun en dehors de Christ pour nous aimer profondément les uns les autres.
D’un point de vue pratique, à quoi cela ressemble-t-il ? À des Églises qui s’empressent d’accueillir des étudiants internationaux ou des immigrants chrétiens. À des Églises plus aisées qui aident et qui apprennent des Églises moins riches. À l’implantation d’Églises filles, même si l’Église mère en paie le prix. À un petit groupe de jeunes hommes célibataires qui visitent une vieille dame de leur Église à l’hôpital un vendredi soir pour l’encourager et chanter des cantiques avec elle. Ce dernier exemple s’est réellement produit dans mon Église. L’infirmière de garde leur a demandé si cette dame âgée était célèbre, avec toute la visite qu’elle recevait. Les jeunes hommes lui ont répondu : « Non, elle n’est pas célèbre. Elle est membre de notre Église. »
Il est relativement facile d’attirer des baby-boomers à une Église de baby-boomers, des « X » à une Église de génération X, des hipsters à une Église de hipsters. Aux États-Unis, il n’est pas rare de voir des Églises offrir plusieurs cultes dans des styles différents pour que les membres puissent se rassembler avec des gens qui leur ressemblent. Mais alors, les clubs ne servent-ils pas justement à cela ? Qui a besoin de la puissance de l’Évangile pour cela ?
Les Églises se distinguent en étant différentes du monde
La puissance et la vérité de l’Évangile se révèlent quand les Églises vivent différemment (en recherchant la sainteté), quand elles aiment différemment (en pardonnant leurs ennemis) et quand elles ont une apparence différente (multiethniques, multigénérationnelles et incluant des gens de différentes classes sociales). Nous témoignons de la bonne nouvelle de Jésus quand nos communautés aimantes se développent d’une façon contraire aux attentes du monde et qu’elles ne peuvent s’expliquer que par l’Évangile qui transforme les vies.
Cet article est tiré du livre : La conversion de Michael Lawrence