Un Dieu souverain tyran ? (David Sona)

Un Dieu souverain tyran ?

Combien de chrétiens n’ont pas eu l’image d’un Dieu tortionnaire? Un Dieu qui prenait plaisir à voir ses enfants souffrir, qui ne leur accordait pas ce qu’ils lui demandent, un Dieu grincheux, un Dieu qui ne permet pas que nous puissions vivre à notre manière, qui ne nous donne pas les choses selon les désirs de nos cœurs, un Dieu qui permet la maladie. Certains d’entre nous se posent des questions comme celles-ci :

Comment croire à un Dieu bon qui demande à sa créature (Abraham) de lui donner son unique fils, celui qu’il aime (Genèse 22.2) ?

Comment un Dieu aimant peut-il permettre à ce que Joseph soit vendu en esclavage parce qu’il voulait par cette épreuve faire ressortir du bien (Genèse 50.20) ?

Pourquoi permet-il la maladie ? Pourquoi a-t-il permis que je perde mes parents? Pourquoi a-t-il permis que je perde mon emploi ? Pourquoi ma fiancée/mon fiancé/ mon mari/ma femme est-elle (il) mort (e) ?  Pourquoi a-t-il permis que j’échoue alors qu’il savait que j’avais besoin de ce diplôme ? Pourquoi a-t-il permis que mon entreprise s’effondre?

Si j’en venais à citer toutes les questions que nous nous posons au sujet de Dieu, je n’en finirais pas, mais ça en dit long sur notre compréhension erronée sur l’amour et la souveraineté de Dieu. Combien de chrétiens par manque de compréhension de la souveraineté de Dieu décident de diriger leur vie à leur manière et finissent par tomber dans l’anxiété ! Par peur de la souveraineté de Dieu, plusieurs d’entre nous avons du mal à laisser Dieu être Dieu et être souverain sur nos vies. En somme nous nous disons » Si Dieu dirige ma vie, je risque de ne pas avoir ce que je veux…» Nous disons cela parce qu’au fond, nous pensons que Dieu est un tyran, qu’il ne sait pas ce qu’il y a de mieux pour nous, que ça lui fait plaisir de ne pas nous donner ce que nous désirons.

Comment concilier l’amour de Dieu avec un Dieu souverain qui permet des choses qui blessent mon corps et attristent mon âme?

Plusieurs d’entre nous analysent à travers nos lunettes d’épreuves et souffrances le caractère et l’amour de Dieu. Pour nous, un père aimant est celui qui ne nous met pas à l’épreuve, qui ne considère pas utile de nous tailler. C’est une grave erreur, nous nous faisons du tort à nous-mêmes, ce n’est pas une bonne vision du Dieu de la Bible.  Dieu n’est pas un père qui s’amuse à nous faire souffrir et nous laisser dans la souffrance.

Une histoire de la bible m’avait intrigué en 2017 en 2 Samuel 24 et elle nous encouragera énormément à avoir une vision juste de qui est Dieu et sur son amour

« Quand David se leva le lendemain matin, l’Éternel s’adressa au prophète Gad, attaché à la cour de David, en ces termes : va dire à David : « Voici ce que déclare l’Éternel : je t’impose l’un des trois châtiments suivants ; choisis l’un d’eux et je te l’infligerai. » Gad se rendit donc chez David et lui communiqua le message ; il lui dit : que veux-tu que je fasse venir contre toi : sept années de famine dans ton pays, trois mois de déroute devant tes ennemis qui s’acharneront contre toi, ou trois jours de peste dans ton pays ? Réfléchis donc et décide, puis dis-moi ce que je dois répondre à celui qui m’envoie. David répondit à Gad : je suis dans un grand désarroi ! Ah ! tombons plutôt entre les mains de l’Éternel, car ses compassions sont grandes ; mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! »

2 Samuel 24:11 – 14

J’étais intrigué à l’idée que David préfère choisir de tomber entre les mains de Dieu plutôt qu’entre les mains des hommes. Pour prendre une telle décision, David avait une connaissance juste de Dieu, une compréhension juste de l’amour de Dieu, même quand l’épreuve frappait sur sa vie et celle d’Israël.

Et voyons ce qui s’est passé par la suite

« L’Éternel fit donc sévir une épidémie de peste en Israël, depuis ce matin-là jusqu’au terme fixé. Elle sévit de Dan à Beer-Sheva, et fit périr soixante-dix-mille personnes. L’ange allait étendre sa main sur Jérusalem pour la dévaster, mais l’Éternel ne voulut pas ce malheur et y renonça.

Il ordonna à l’ange qui était en train de décimer le peuple : cela suffit maintenant ! Retire ta main ! L’ange de l’Éternel se tenait alors près de l’aire d’Orna, le Yebousien, entre ciel et terre, son épée dégainée à la main. »

2 Samuel 24:15-16

Dieu a eu compassion envers David comme il l’avait dit au verset 14. Mes frères et sœurs, nous sommes invités à faire confiance à ce que nous dit la Bible sur Dieu, même si nous sommes écrasés, même si depuis des années vous souffrez d’une maladie.

Faisons confiance à ce que nous dit la Bible sur Dieu.

Dieu est immuable dans ses attributs

La souffrance et l’épreuve que tu vis ne définissent pas Dieu, mais par elles nous pouvons apprendre qui est Dieu et nous connaitre véritablement nous-mêmes.

Charles Spurgeon disait :

« Ce serait une calamité si Dieu pouvait nous manquer ; mais comme c’est une chose impossible, le souffle de l’inquiétude sera arrêté par le rempart de la fidélité divine. En aucune occasion le Seigneur ne nous abandonnera. Arrive que pourra, il sera à nos côtés. Nos amis nous échappent et leur secours est une ondée d’avril ; mais Dieu est fidèle, Jésus est le même éternellement et le Saint-Esprit demeure en nous.

Ainsi, mon cœur, sois calme et confiant ; si les nuages s’amassent, le Seigneur peut les dissiper. Si Dieu ne peut me manquer, ma foi ne faiblira pas non plus ; s’il ne m’abandonne pas, pourrais-je moi l’abandonner ? Que ma foi soit donc paisible. »

Et une autre citation de Charles Spurgeon tirée de son commentaire sur le psaume 71.20

« Dieu m’a montré beaucoup d’épreuves lourdes et sévères, et il me montrera aussi des miséricordes nombreuses et précieuses. Il m’a presque tué, il me fera revivre rapidement ; et bien que j’aie été presque mort et enterré, il me donnera une résurrection, et me fera remonter des profondeurs de la terre. Aussi bas que le Seigneur puisse nous permettre de descendre, il fixera une limite à la descente, et en temps voulu, il nous fera remonter. … Un petit Dieu nous ferait défaut, mais pas Dieu l’Omnipotent. »