Une alliance centrée sur Christ – Galates 3.16 (John MacArthur)

Frères (je parle à la manière des hommes), un testament en bonne forme, bien que fait par un homme, n’est annulé par personne, et personne n’y ajoute. Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n’est pas dit: et aux descendances, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais comme il s’agit d’une seule: et à ta descendance, c’est-à-dire à Christ. (Galates 3.15-16)

Une alliance supérieure

Paul utilise la stature inférieure de la personne dont il parle au verset 15 et la plus grande stature de celle dont il parle au verset 16, pour montrer que l’alliance de la promesse était supérieure à celle de la loi, parce qu’elle était centrée sur Christ. L’immutabilité de l’alliance basée sur la foi est en relation directe avec l’alliance finale établie en son Fils Jésus-Christ. L’alliance de la loi ne pouvait en aucune façon interrompre ou modifier l’alliance de la promesse qui l’a précédée, parce que la première n’était pas simplement inviolable et permanente en elle-même, mais qu’elle était également inséparable de la suprême alliance de Dieu, la Nouvelle Alliance en Christ, le Messie.

C’est sous la direction de l’Esprit, qui a inspiré le texte de l’épître aux Galates, tout comme celui de la Genèse, que Paul fait l’exégèse de ce dernier. Il déclare que le terme postérité (« descendant » – Français courant) est singulier dans Genèse 22.18. Il n’est donc pas question de plusieurs personnes, mais d’une seule : et à ta descendance (ton descendant).

Le terme grec sperma (« semence ») et le terme hébreu correspondant (zera’) sont comme le mot français semence qui peut désigner une graine ou des graines. Sans l’inspiration du Saint-Esprit, Paul ne pourrait pas établir une interprétation aussi cruciale sur la base de la grammaire seule. La grammaire hébraïque, comme la grecque, permettent, mais ne nécessitent pas une telle distinction.

ll est évident que dans de nombreux passages de l’Ancien Testament, le terme désigne une seule personne. Dans Genèse 4.25 (le deuxième « fils »), il désigne Seth seul ; dans Genèse 21.13 (« postérité »), Ismaël (voir 16.11) seul ; dans 1 Samuel 1.11 (« fils »), Samuel seul ; et dans 2 Samuel 7.12 (« postérité »), Salomon (voir 12.24) seul. Selon la grammaire et le contexte seuls, le sens de « semence » dans Genèse 22.18 peut être singulier ou pluriel. Mais, en interprétant sa propre Parole par l’apôtre, le Saint-Esprit a spécifié qu’il était singulier, et qu’il s’agit d’une seule personne.

Une promesse antérieure

Dans une promesse encore plus antérieure, le terme « semence » désigne également Christ. Dans le jardin d’Éden, Dieu a dit au serpent : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci (singulier) t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Ge 3.15).

Le seul et unique héritier de toutes les promesses de Dieu est Christ. Chaque promesse faite dans l’alliance avec Abraham a été accomplie en Jésus-Christ, et en Jésus-Christ seul. Et ainsi, la seule façon dont on puisse jouir des bénédictions promises à Abraham, c’est en devenant co-héritier avec Christ par la foi.

Un salut fondé sur Christ

Que ce soit avant ou après la venue de Christ sur cette terre, le salut a toujours été offert seulement sur le fondement de l’offrande parfaite de Christ à la croix. Les croyants qui vivaient avant la croix et ne savaient rien de Jésus, étaient pardonnés et déclarés justes devant Dieu par la foi dans le sacrifice encore à venir de Christ, alors que ceux qui sont sauvés depuis la croix le sont en portant les yeux en arrière vers cette croix. L’Ancienne Alliance conduit à la croix, la Nouvelle en découle. L’une pointait vers l’avenir, l’autre pointe vers le passé.

Il n’y a jamais eu et il ne peut jamais y avoir de salut obtenu autrement que par l’œuvre parfaite de Christ. L’alliance avec Abraham a été accomplie dans l’alliance avec Jésus-Christ, et donc, quels qu’aient été son caractère et son but, l’alliance de la loi ne pouvait ni abroger ni modifier ces deux alliances, qui n’en font vraiment qu’une.


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur