Une méditation sur l’humiliation liée aux offices de Christ (Mark Jones)
(Cet article constitue la conclusion d’une série de cinq articles sur les trois offices de Christ, à savoir : prophète, sacrificateur et roi).
Le triple office de Christ, prophète, sacrificateur et roi, fait l’objet d’un examen minutieux de la part des auteurs des Évangiles pendant sa passion. En fait, chacun de ces offices a été blasphémé. D’abord, on a tourné en dérision son office de prophète : « Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant : Christ, prophétise ; dis-nous qui t’a frappé » (Mt 26.67,68). Ils n’ont pas compris que Jésus n’était pas un simple prophète comme Moïse, établi dans la maison de Dieu « comme serviteur », mais plutôt « comme Fils sur sa maison » (De 18.18 ; Ac 3.22 ; 7.37 ; Hé 3.5,6), et qu’il parlait comme Dieu lui-même, la Parole qui a autorité finale sur toutes choses (Hé 1.1-3).
Deuxièmement, on s’est moqué de son office sacerdotal : « Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! » (Mt 27.42a.) Sans le savoir, ils ont prononcé une vérité glorieuse alors qu’ils se moquaient de son oeuvre salvatrice comme souverain sacrificateur. Cette oeuvre qui a eu comme résultat non seulement le salut des hommes, mais aussi sa propre délivrance. Néanmoins, ils l’ont accusé faussement, car il aurait pu se sauver (Jn 10.18,19). Plutôt, il a souffert la croix en échange de la joie qui lui était réservée (Hé 12.2). Il est remarquable de penser que ces mêmes moqueurs ont peut-être été sauvés par la suite, par celui qu’ils accusaient de ne pas pouvoir se sauver lui-même (Lc 23.34 ; Ac 2.36-41) !
Et troisièmement, sa royauté a été méprisée : « S’il est roi d’Israël, qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui » (Mt 27.42b). Pourtant, il a gagné la plus grande des victoires en écrasant le diable lors de sa mort sur la croix (Hé 2.14). Aucun roi n’a triomphé sur ses ennemis comme l’a fait Jésus à la croix. Il est désormais au paradis, où il exerce un pouvoir absolu sur tous ses ennemis, qui sont son marchepied (Ps 110.1).
Conclusion
Pour comprendre adéquatement les offices prophétique, sacerdotal et royal de Christ, il faut d’abord comprendre qu’il est le Dieu-homme qui s’est humilié volontairement. Il s’est abaissé aux profondeurs les plus abjectes pour accomplir les exigences de l’alliance à notre place, afin d’être élevé à la plus haute dignité par le Père. On peut parler à juste titre de Christ comme le prophète, sacrificateur et roi, jadis humilié, mais qui occupe désormais ces mêmes offices dans l’exaltation au ciel, jusqu’à la consommation de toutes choses. Toutefois, même dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre, le Christ glorifié continuera d’agir comme notre médiateur. Comme prophète, il communiquera la révélation de Dieu aux saints. Comme sacrificateur, il recevra la gloire de son peuple pour son oeuvre de rédemption et d’intercession pour eux. Comme roi, il exercera sa domination sur tout comme « l’Adam » fidèle, à qui toutes choses seront soumises afin d’accomplir parfaitement l’intention de Dieu pour toute l’humanité.
Lisez la suite de la série :
- Les offices de Christ (introduction)
- Christ comme prophète
- Christ comme sacrificateur
- Christ comme roi
- Une méditation sur l’humiliation liée aux offices de Christ (conclusion)
Cet article est un extrait du livre «Connaître Christ» de Mark Jones