Une violente hostilité – Actes 5.33 (John MacArthur)
Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir. (Actes 5.30-33)
Toute prédication qui convainc de péché provoque inévitablement une violente réaction chez ceux qui sont endurcis dans le péché. Quand les membres du sanhédrin entendent le discours audacieux de Pierre, ils sont furieux parce que c’est pour eux comme un blasphème. Le terme diapriô (furieux) n’apparaît qu’ici et dans Actes 7.54. Il signifie littéralement couper quelque chose en deux – une bonne métaphore pour décrire la puissance de la Parole de Dieu (Hé 4.12). Au lieu de céder à la vérité, les membres du sanhédrin endurcissent leur cœur. Comme ils l’ont fait avec Jésus (voir Jn 5.16 ; 7.32 ; 8.59 ; 10.31 ; 11.57) malgré l’abondance de preuves, ils rejettent l’enseignement des apôtres et s’opposent violemment à eux qu’ils considèrent comme des blasphémateurs.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles le souverain sacrificateur et ses compagnons sadducéens sont furieux contre les apôtres. Ces derniers ont renié leur doctrine en proclamant la résurrection. Ils ont défié l’autorité du sanhédrin en prêchant après qu’on le leur ait interdit. En accusant le sanhédrin d’avoir exécuté le Messie, les apôtres attaquent sa spiritualité. Enfin, en gagnant un grand nombre d’adeptes, ils mettent en péril la domination que les sadducéens exercent sur le peuple. Les membres du sanhédrin en ont assez et ils [veulent] […] faire mourir les apôtres, qui semaient le trouble.
Une hostilité inévitable
L’apôtre Paul va faire face à la même réaction plus tard. Luc dit qu’après sa conversion, Paul se fortifiera de plus en plus, et confondra les Juifs qui habitent Damas, démontrant que Jésus est le Christ (voir Ac 9.22,23). David a écrit : « Le méchant forme des projets contre le juste, et il grince des dents contre lui. […] Les méchants tirent le glaive, ils bandent leur arc pour égorger ceux dont la voie est droite. […] Le méchant épie le juste, et il cherche à le faire mourir » (Ps 37.12,14,32). Jésus a dit : « je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville » (Mt 23.34). Puis il s’est lamenté sur Jérusalem : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés » (v. 37a).
Nos présentations de l’Évangile doivent être assez catégoriques pour que le monde y porte attention, même s’il rejette notre message. Si l’Évangile que nous prêchons n’est pas assez convaincant pour que certains se fâchent, est-il assez convaincant pour les mener au salut ?
Cet article est tiré du livre : Actes, 1-12 – John MacArthur de John MacArthur