Vaincre le mal par le bien (Leslie Vernick)

Tout au long de ses épîtres, l’apôtre Paul nous donne des instructions précises sur la façon de traiter toutes sortes de personnes et de problèmes relationnels. Il résume néanmoins la majorité de son enseignement par ce puissant conseil :

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Romains 12.21)

Examinons plus précisément cette exhortation et voyons comment on peut la mettre en pratique avec une personne destructrice.

Surmonter

« Surmonter » est un terme de combat. Il veut dire « prévaloir » ou « conquérir ». C’est, à mon sens, ce qu’une de mes patientes a appris à faire. Son humble hospitalité devant la menace de vengeance de son mari a fait changer d’avis ce dernier. Cela dit, la bonté de la dame n’a jamais transformé les habitudes de son mari, apparemment. Or, la personne la plus transformée par cette décision de vaincre le mal par le bien, c’est ma patiente. Elle n’était pas aigrie par le comportement destructeur de son mari, ni intimidée ou paralysée par la peur devant la folie de son époux ou sa soif de vengeance. Elle s’est comportée avec une sage combinaison de grâce et de vérité.

Influencer les autres

Il y a des moments où faire le bien influencera les autres à s’arrêter ou à faire une pause pour réfléchir à leurs comportements destructeurs. À d’autres moments, faire le bien ne semblera pas avoir le moindre impact et, en fait, les circonstances pourraient même s’aggraver. Toutefois, comme un antidote efficace neutralise les effets toxiques du poison dans le corps, faire le bien aidera toujours à vaincre les effets du mal dans votre vie.

Plus vous guérirez, plus vous serez patient et miséricordieux envers les personnes brisées et même destructrices (voir les instructions de Jésus sur la façon d’aimer ces types de personnes, dans Luc 6.27-36). L’apôtre Paul dit ceci :

Injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté ; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu’à maintenant (1 Corinthiens 4.12-13)

Aimer ses ennemis

Paul a appris à empêcher les gens de le pousser à bout sur le plan émotionnel, et à réagir avec bonté quand ils cherchaient à le détruire. Aimer ses ennemis ne signifiait pas que Paul était intimement lié à eux ; il n’a jamais minimisé leur côté nuisible. Mais il ne les a pas attaqués pour autant ou ne les a pas traités comme il avait été traité. Il désirait sincèrement ce qui était le mieux pour eux, à savoir leur repentance. Jésus et Paul ont enseigné ces leçons difficiles, et c’est pour notre bien absolu que nous les apprenons. Sinon, le mal aura vite fait de prendre le dessus et nous deviendrons pareils à ce que nous détestons. Le psalmiste s’est écrié :

Affermis mes pas dans ta parole, et ne laisse aucune iniquité dominer sur moi ! » (Psaumes 119.133.)


Cet article est tiré du livre : Les relations destructrices de Leslie Vernick